El Watra, un film marocain d’une portée culturelle significative,
s’apprête à faire son entrée dans les salles du Royaume le 16 avril. Réalisé
par Driss Roukhe, ce drame musical, produit par Hamid Serghini et distribué par
Asma Graimiche, s’annonce comme un vibrant hommage à l’héritage culturel
marocain. D’ici une dizaine de jours, il investira les salles obscures, offrant
au public une plongée inédite dans l’âme artistique du pays.
Porté par un casting de renom réunissant Hamid Serghini, Driss
Roukhe, Sahar Seddiki et Karim Boukhari, El Watra se distingue comme le premier
long-métrage marocain à placer au cœur de sa narration l’instrument
traditionnel «El Watra ». Véritable symbole d’un patrimoine en quête de
reconnaissance, cet instrument devient le fil conducteur d’un récit où se
mêlent passion, résilience et quête d’identité.
Le film retrace le destin de Chaiba, un artiste populaire dont la
vie bascule lorsque son village est frappé par la sécheresse. Contraint à
l’exil vers la ville, il se heurte à la précarité, à la rudesse du milieu
urbain, et à une profonde remise en question. Dans ce tumulte, une seule
certitude subsiste : la musique comme ancrage, rempart contre l’effacement, et
ultime expression de la dignité.
Driss Roukhe, reconnu pour sa sensibilité artistique et sa capacité à
transcender les récits intimistes, signe ici une mise en scène immersive et
authentique. Il insuffle à El Watra une atmosphère où la tradition dialogue
avec la modernité, et où chaque note musicale résonne comme un cri de
résistance face aux mutations sociales.
La bande originale, étroitement liée à la chanson populaire
marocaine, enrichit l’expérience cinématographique en ancrant le récit dans un
territoire sonore qui parle autant aux cœurs qu’aux mémoires. Plus qu’un simple
film, El Watra s’impose comme une fresque humaine, un plaidoyer pour le respect
des racines culturelles et le pouvoir intemporel de l’art.