Le procureur du Roi à Tanger décide de poursuivre le chanteur de « Boussa ou Ta3nika » en état de liberté

 



Le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Tanger a décidé, ce lundi, de poursuivre un chanteur en état de liberté après son apparition dans une vidéo où il interprétait une chanson incitant à « l’ivresse et la débauche » devant des mineurs, lors d’une fête organisée à l’occasion de l’Aïd al-Fitr dans le quartier Bir Chifa à Tanger.

Des sources rapportées ont révélé que des éléments de la police judiciaire ont présenté le chanteur au procureur du Roi, qui a opté pour sa poursuite en état de liberté contre une caution de 5 000 dirhams.

Ces mêmes sources ont précisé que le procureur a renvoyé l’accusé devant le tribunal pour une audience relevant des « délits ordinaires », prévue pour fin avril. Il sera poursuivi pour des chefs d’accusation incluant « l’incitation de mineurs à l’ivresse, la propagation de la débauche ou la promotion de la prostitution », conformément aux articles 502 et 282 du Code pénal, ainsi que pour « l’incitation de mineurs de moins de 18 ans à la prostitution ou à la débauche, leur encouragement ou leur facilitation ».

 

Jeudi dernier, les forces de sécurité de Tanger avaient arrêté ce chanteur, apparu dans une vidéo interprétant une chanson incitant à « l’ivresse et la débauche » devant des mineurs lors d’une célébration de l’Aïd al-Fitr dans le quartier Bir Chifa. Selon des sources, la police judiciaire a auditionné l’artiste après la diffusion de cette vidéo, qui le montrait chantant pour des enfants dans ce quartier. La chanson, d’origine algérienne, contient des paroles jugées obscènes, ce qui a suscité de vives critiques sur les réseaux sociaux.

 

Les sources ont ajouté que le parquet de Tanger a décidé de poursuivre le suspect en état de liberté, avec une date fixée pour sa comparution devant le procureur au tribunal de première instance.

 

Un expert juridique, a expliqué que la législation marocaine sanctionne toute incitation à de tels comportements, notamment l’incitation des mineurs à l’ivresse, la propagation de la débauche ou la promotion de la prostitution, en vertu des articles 502 et 282 du Code pénal, qui répriment l’incitation à l’ivresse, la consommation de drogues ou la promotion d’actes immoraux. De plus, l’article 497 du même code prévoit des peines d’emprisonnement et des amendes pour quiconque incite des mineurs de moins de 18 ans à la prostitution ou à la débauche, les y encourage ou facilite ces pratiques.

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