Cause palestinienne et diplomatie : la mise au point de Nezha El Ouafi face à Benkirane

 




Nezha El Ouafi, ancienne ministre et membre du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a critiqué les déclarations faites le 1er mai par Abdelilah Benkirane, secrétaire général actuel du parti et ancien chef du gouvernement, dans lesquelles il s'en est pris au président français, Emmanuel Macron, au sujet de la question palestinienne.

El Ouafi a déclaré que la défense de la cause palestinienne, une question centrale pour tous les Marocains, ne justifie pas de se moquer du président d’un pays comme la France, lié au Maroc par un partenariat stratégique, faisant référence aux propos du dirigeant de son parti, Abdelilah Benkirane.

Ayant occupé les postes de ministre déléguée chargée des Marocains résidant à l’étranger et de secrétaire d’État chargée du développement durable sous le gouvernement du PJD, El Ouafi a estimé qu’« il est inapproprié pour un ancien chef de gouvernement et secrétaire général d’un parti politique ayant dirigé le gouvernement marocain pendant deux mandats de se moquer du président d’un autre État, comme la France, qui s’est rangée du côté du droit et apporte un soutien continu à la marocanité du Sahara dans une bataille acharnée pour la cause nationale, qui est un devoir sacré pour nous tous ».

Dans un post publié sur son compte Facebook, l’ancienne ministre a considéré que l’attaque de Benkirane contre Macron est intervenue « à un moment décisif, sensible et complexe sur les plans régional et international ». Elle a ajouté que « cela est inconvenant et va à l’encontre de toutes les conventions politiques et diplomatiques, quelles que soient les justifications », selon ses termes.

Elle a poursuivi en affirmant que « la logique politique et diplomatique exige de prendre en compte l’intérêt national, d’éviter les inimitiés et les conflits, et de s’élever au-dessus des insultes envers les personnes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, conformément aux principes de la référence islamique elle-même ».

Elle a conclu son message en déclarant : « Il me peine de voir l’état dans lequel est tombé un parti qui était autrefois une tribune pour le plaidoyer politique et qui discutait des questions, au lieu de s’adonner aux surnoms, aux insultes et aux propos injurieux, réprouvés tant par la religion que par les valeurs marocaines. Dieu n’aime pas que l’on profère publiquement des paroles malveillantes. »

 

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